lundi 5 décembre 2016

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Alors que la France s’apprête à accueillir le Sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert, plusieurs associations pointent les contradictions du gouvernement. Certaines ne s’y rendront pas.

Derrière un apparent « dialogue avec la société civile », la France est loin d’être une démocratie exemplaire.

Le « gouvernement ouvert » est une nouvelle manière de collaborer entre les acteurs publics et la société civile, pour trouver des solutions conjointes aux grands défis auxquels les démocraties font face : les droits humains, la préservation de l’environnement, la lutte contre la corruption, l’accès pour tous à la connaissance, etc.

Soixante-dix pays se sont engagés dans cette démarche en adhérant au Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO), qui exige de chaque État la conception et la mise en œuvre d’un Plan d’action national, en collaboration étroite avec la société civile.

La France a adhéré au Partenariat pour un Gouvernement Ouvert en avril 2014, et publié son premier Plan d’action national en juillet 2015. Depuis octobre 2016, le gouvernement français co-préside le PGO, avec l’association américaine WRI (World Resource Institute) et la France accueille le Sommet mondial du PGO à Paris, du 7 au 9 décembre 2016, présenté comme la « COP 21 de la démocratie ».

En tant que « pays des droits de l’Homme », nation co-présidente et hôte du Sommet mondial du PGO, on pourrait attendre de la France qu’elle donne l’exemple en matière de gouvernement ouvert.

Hélas, à ce jour, les actes n’ont pas été à la hauteur des annonces, y compris dans les trois domaines que la France considère elle-même prioritaires (climat et développement durable ; transparence, intégrité et lutte contre la corruption ; construction de biens communs numériques) et ce, malgré l’autosatisfaction affichée du gouvernement. Pire, certaines décisions et pratiques, à rebours du progrès démocratique promu par le Partenariat pour un gouvernement ouvert, font régresser la France et la conduisent sur un chemin dangereux.

Les associations signataires de ce communiqué dressent un bilan critique et demandent au gouvernement et aux parlementaires de revoir certains choix qui s’avèrent radicalement incompatibles avec l’intérêt général et l’esprit du PGO, et de mettre enfin en cohérence leurs paroles et leurs actes.

Lire le Bilan du gouvernement ouvert à la française

Le bilan est co-signé par les associations et collectifs suivants :


Une réponse à “Le « gouvernement ouvert » à la française : un leurre ?”

  1. Mourioche dit :

    Je crois que ce skud, la France ne l’a pas volé.
    .
    D’ailleurs je ne comprends pas trop comment elle peut avoir ce titre de ‘pays des droits de l’homme’.. les raisons sont probablement seulement historiques.
    .
    En 1ere ligne de votre article vous parlez de ‘démocratie exemplaire’.
    En effet elle n’est ni l’un ni l’autre.
    Démocratie : On est une république. De plus une démocratie suppose un peuple capable de faire des choix; ce qui pourrait être capable par exemple avec des médias indépendants des pouvoirs politiques et financiers.
    Exemplaire : Bah.. A t-on besoin d’en parler ?

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